On opère le papillon

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mon opé c'est dans 24 jours

mardi 21 octobre 2008

Epilogue

Jeudi dernier, j'ai donc visité le grand manitou...pour la dernière fois. Plutôt surpris d'apprendre qu'il n'y aurait plus de prolongation, puisque je démarrais un nouveau travail ce lundi, il a tout de même suggéré un mi-temps thérapeutique...que j'ai refusé. Ma cheville, cliniquement, va mieux : il est temps pour moi de clôturer ce chapitre.

Après une petite manipulation de ma cheville, qui a prouvé encore une fois qu'elle tient la forme, mon chirurgien m'a donné ses dernières instructions : je peux reprendre un sport si je le souhaite, mais un sport doux. Je pourrai, si j'y tiens, reprendre un sport "violent" dans 6 mois. J'ai récupéré mon compte-rendu opératoire, auquel évidemment je ne comprends rien. Et je pense que c'est mieux. :-)

Vendredi, j'ai eu ma dernière séance avec Cri-Cri. Et c'est en quittant le centre de soins, et en voyant arriver une jeune patiente en ambulance, que j'ai compris que, pour moi, l'aventure s'achevait ici. Une bouffée de nostalgie s'est emparée de moi : mon chirurgien, mon kiné, ces ambulanciers, ces patients...ont représenté mon univers pendant presque un an. Ils furent, pendant quelques mois, mon unique lien de sociabilisation. Aujourd'hui, au moment de les quitter, je suis à la fois angoissée et impatiente.

Je ne regrette en aucun cas cette opération. Outre le fait de m'avoir offert une cheville presque neuve, elle m'a fait grandir, et m'a donné l'opportunité d'enfin changer de voie professionnelle. Et puis j'adore ma cicatrice. :-)

Pour tous les futurs opérés, rongés par l'angoisse et désireux de comprendre la finalité d'une ligamento, vos commentaires sont les bienvenus. J'essaierai d'y répondre du mieux possible.

Merci à tous ceux qui ont lu, suivi et commenté ce blog. Et à bientôt pour d'autres aventures !

mardi 14 octobre 2008

8 mois déja...

Il y a 8 mois, à l'heure où je vous écris, j'étais allongée sur un lit d'hôpital, regardant "Une nounou d'enfer" pour me détendre et attendant mon homme, parti me chercher du dissolvant...pour retirer ma jolie manucure. Il y a 8 mois, je ne m'attendais pas au quart de ce qu'il allait m'arriver : les douleurs, l'enfermement, les longues heures de kinésie...et la joie, immense, de pouvoir remarcher, de trébucher et de découvrir une cheville stable.

Hier, j'ai vécu mon avant-dernière séance avec Cri-cri. Lundi prochain, je démarre une nouvelle vie professionnelle, dans la société de mon mari. Sur 15 séances prescrites par le grand manitou, j'aurai eu le temps d'en faire 8. Ma tendinite étant pratiquement soignée, et mon nouveau travail situé assez loin de mon centre de soins, nous ne sommes mis d'accord pour que la séance de vendredi soit la dernière.

Après le rituel des ondes et du massage, j'ai eu la surprise de retrouver ma petite planchette. Histoire de vérifier sa stabilité, Cri-cri m'a demandé de réaliser quelques exercises. Ma cheville a confirmé nos soupçons : elle tient le coup, sans souci.

Vendredi ça va être chaud bouillant de ne pas verser ma petite larme. ;-)

mardi 7 octobre 2008

Magic Cri-cri

Cri-cri c'est un magicien. Mais pas de celui qui vous sort un lapin d'un chapeau...non...Cri-cri, c'est celui qui vous fait disparaître une tendinite en un temps record !

Grâce à ses massages, et son appareillage d'ondes, ma cheville va bien mieux. Alors certes, il me reste des douleurs résiduelles, quand je marche vraiment longtemps...mais cela est assez rare actuellement. Grâce à ses séances, ma cheville est bien moins raide au démarrage.

Ne me reste qu'à prendre pleinement conscience de sa stabilité, et le tour sera joué. Actuellement, j'ai encore la trouille lorsque je marche sur un trottoir accidenté, ou si je perds l'équilibre...

Pas facile, après 5 années ponctuées de 8 entorses, de se dire que ma cheville est aussi stable que celle de n'importe qui...

mardi 30 septembre 2008

Contre visite médicale

Décidement...j'ai beaucoup de mal à comprendre ma DRH.

Ces malins, au lieu de prendre quelques minutes de leur temps pour me trouver une nouvelle place au sein de ma société, préfère m'envoyer un médecin pour une contre visite médicale.

Ce gentil monsieur m'a expliqué qu'il était là pour trois raisons :

* la première étant de vérifier que je me trouve bien à mon domicile. En effet, je suis là...le 3/4 du temps, je suis pendue à mon téléphone, essayant de joindre mon responsable RH. Si cet idiot (excusez moi du terme) prenait ses messages, il le saurait. Et n'aurait pas besoin de faire déplacer le médecin.
* la deuxième étant de vérifier si mon arrêt est justifié. Un rapide résumé de mes antécédents, de mon opération et de ses suites auront suffit à convaincre ce charmant monsieur que non...je ne tire pas sur la corde. Pour preuve, je suis encore en traitement chez un kiné, pour tendinite aigüe.
* la troisième (et c'est là le plus énigmatique...) étant de vérifier si je suis disponible pour une reprise d'activité.

Disponible ? En quelle langue faudrait-il que j'explique que OUI, je suis disponible pour une reprise, mais pas sur mon ancien poste ?

Voici le meilleur exemple d'une situation bloquée : je veux travailler, mais ne pas revenir sur mon ancien poste. Ils veulent que je revienne, mais ne souhaitent pas me chercher autre chose.

Je me demande parfois si je ne ferai pas mieux de retourner dans mon ancien boulot, mais y mettre une telle pagaille que ma DRH s'en mordrait les doigts... Histoire de leur prouver que je suis plus maligne que ce qu'ils le croient. :-(

mardi 23 septembre 2008

Pause forcée

Et voilà, à force de faire ma maligne sur Paname avec des vêtements légers alors qu'il fait froid...je me suis chopée une bonne crève. Forcément. :-(

Au programme de ces prochains jours : repos, soupe et lait chaud. Et annulation de mes séances de kiné, évidemment.

Au moins je suis sûre de ne pas trop tirer sur mes tendons ces prochains jours...

Retour chez Cri-Cri pour vendredi, si mon état me le permet. Et rendez-vous demain chez mon généraliste si ça ne va pas mieux.

jeudi 18 septembre 2008

Et c'est reparti pour un tour

Histoire de soigner ma tendinite...mais aussi et surtout parce que j'ai du temps...voire même beaucoup de temps à perdre, mon chirugien m'a prescrit une quinzaine de séances avec Cri-Cri.

Je suis donc retournée le voir mardi après-midi et raconté mes dernières mésaventures. Les séances vont être radicalement différentes des précédentes. Aujourd'hui, plus de trampoline, de piscine ou de salle de torture. Juste des massages, de la crème et des ondes anti-inflammatoires.

Moi qui pensais m'occuper en allant à la piscine et en faisant un peu de gym au
Centre Fissiaux, c'est rapé. Pas de sport tant que ma tendinite n'a pas disparu.

Je dois être la seule patiente à être ravie que son kiné soit à l'autre bout de la ville. Histoire perdre du temps dans les transports en commun... :-) 

mardi 16 septembre 2008

Moi je dis non aux infiltrations

Mon chirurgien n'a jamais été avare d'une bonne petite blague mais là il a fait fort.

Hier matin, donc, nouveau rendez-vous mensuel, toujours accompagné d'un point sur mes douleurs, et d'une rapide manipulation de ma cheville. Il l'a tellement tourné dans tous les sens, que si j'ai un jour eu des doutes sur sa stabilité depuis l'opération...et bien je n'en ai plus. :-)

Le moins drôle, c'est lorsqu'il a lu le rapport de l'échographie et qu'il a confirmé la présence d'une belle tendinite. Et là...(roulement de tambours)...voici ce qu'il m'a sorti (évidemment, le plus naturellement du monde et avec un sourire immense) : "si les douleurs ne passent pas, dans un mois on programme un IRM et s'il le faut, on fera des infiltrations"

Hum. Les infiltrations, c'est pas le truc horrible, qui fait vachement mal et qui souvent ne sert pas grand chose ?

Vu ma mine ultra déconfite, il a continué par "mais en attendant, du repos, pas de sport et on reprend la kiné. Allez hop ! Voici une ordonnance pour 15 séances."

C'est décidé. Je pars en croisade contre la tendinite. Que la force de l'onde anti-inflammatoire soit avec moi. :-)

samedi 13 septembre 2008

Ce que les journées peuvent être longues...

...et pourtant ce n'est pas faute d'avoir envie de retourner travailler. Cette envie m'aura d'ailleurs joué des tours, car aujourd'hui ma DRH se plaint de subir un véritable harcèlement de ma part. :-(

Je ne souhaite pas retourner dans le service d'où je viens. Je souhaitais déjà partir bien avant mon opération, ce n'est pas aujourd'hui, alors que l'on m'a remplacé, donné la promotion qui me revenait à une gamine sortie de je ne sais où et que tous mes anciens collègues ont démissionné, que je vais revenir. J'essaie donc de changer de poste et de service, mais la chose se révèle plus compliquée que prévu. J'ai passé deux entretiens pour un poste et cela n'a pas fonctionné. Et pour l'instant, ma DRH a (dixit) "d'autres chats à fouetter que de s'occuper de mon dossier".

Et pourtant...je me demande si je fais bien d'insister pour retourner dans ma société actuelle.

Ce n'est pas que je ne souhaite pas quitter mon canapé, bien au contraire. Si je retombe encore sur une rediffusion de la petite maison dans la prairie, je risque de sauter de mon balcon. :-)

Cette longue immobilisation m'aura surtout fait me rendre compte que la société où je suis est une prison dorée. Que le transport maritime ne m'a jamais intéressé. Et que mon salaire et mon CDI sont les seules choses qui me retiennent, dans cette boite complètement pourrie de l'intérieur. Où l'on traite ses employés comme des pions sur un échiquier.

Je me suis surtout rendue compte qu'on peut trés bien vivre avec un salaire moindre, si le travail que l'on fait au quotidien nous comble de joie. Quel plaisir depuis ces derniers mois de n'avoir eu aucun début d'ulcère...aucune crise d'angoisse du dimanche soir... Et si le bonheur suffisait avec quelques fringues de moins et un sourire au réveil le matin ?

Voilà aujourd'hui où en est ma réflexion sur ma situation actuelle. Lundi je vois mon chirurgien pour lui demander de me prolonger encore quelques semaines.

Histoire de soigner mon reste de tendinite et surtout de savoir ce que je vais faire de ma vie. :-)

mardi 9 septembre 2008

Très impressionnant

Rien de tel que quelques images bien gores pour oublier une journée difficile.

Trainassant comme à mon habitude sur des forums médicaux, j'apprends que le magazine de la santé de France 5 a décidé de consacrer son édition du jour aux entorses du genou et de la cheville.

Profitant de la rediffusion de 19h, j'ai pu enfin voir des images d'une ligamentoplastie. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la chirurgie orthopédique ressemble davantage à du bricolage qu'à un travail d'orfèvre. Marteau, scie et vis...entre les bruits et les odeurs, je ne suis pas mécontente d'avoir été opérée sous anesthésie générale. :-)

L'émission fut trés intéressante, même si les infos données sont assez généralistes. Une femme opérée du genou il y a 6 mois racontait qu'elle avait été immobilisée pendant 1 semaine et qu'elle avait souffert 24 heures. Sachant que pour ma part, j'ai souffert pendant au moins 5 jours, et que je n'ai pu poser un pied à terre pendant 6 longues semaines... Le médecin aurait du spécifier qu'une ligamento du genou et une ligamento de la cheville sont radicalement différentes.

Pour ceux qui ont loupé l'émission, vous pouvez la visionner par ici !

jeudi 4 septembre 2008

Pfiou...

C'est pas gentil de jouer avec les nerfs d'une jeune mariée. Comme si 2008 ne m'aura pas épargné côté adrénaline ! Et l'année n'est pas finie !

J'ai enfin réussi à obtenir mon chirurgien en ligne, qui m'a rassuré : l'agrafe chirurgicale est à bonne distance de mes tendons, il suffit juste de soigner cette maudite tendinite. Et d'après mes récentes recherches...j'ai comme l'impression qu'une tendinite n'est pas la chose la plus facile à soigner. :-(

Pour l'instant, on se contente de crème anti-inflammatoire (une fois par jour) et du repos le plus souvent possible.

J'ai la chance de rechercher un poste sédentaire, ce qui ne me fera pas trop travailler ma cheville au quotidien.

En parlant de boulot...un entretien m'attend ! Souhaitez moi bonne chance ! :-)

mardi 2 septembre 2008

Définition de l'expression "rire jaune"

"Bonjour ! Pourrais-je parler à Christophe s'il vous plaît ?"
"C'est moi même !"
"Oui c'est Emilie, je voulais vous prévenir que je ne reviendrai pas au mois de septembre ! Consigne du grand manitou ! Mais j'ai toujours mal au pied, une écho a montré que mon inflammation du tendon frottait sur mon agrafe chirurgicale"
"Le chirurgien risque de vous proposer de la retirer alors"
(énorme éclat de rire) "La blague n'est pas drôle !"
(voix trés sérieuse) "Ah mais je ne plaisante pas"
(un ange passe) "Et je repasserai par le bloc opératoire ?"
"Sauf si vous aimez serrer les dents !"

26 secondes plus tard, appel désespéré au secrétariat de mon chirurgien : "Avez-vous reçu mes résultats de l'écho par fax ?"
"Oui...oui. Le chirurgien regardera ça jeudi matin".
"Non ! Le chirurgien va regarder ça aujourd'hui ! J'ai commencé à reprendre le dialogue avec ma DRH, si je dois repasser par le bloc, j'aimerai le savoir au plus vite !"

Ma détermination a payé, j'ai eu pour consigne de rappeler son autre centre de consultation où il office le mardi après-midi.

En espérant que tout ceci ne soit qu'une belle frayeur. :-(

mercredi 20 août 2008

Bingo !

Mon chirurgien n'est pas le meilleur pour rien. L'échographie de cette après-midi a confirmé ses doutes : j'ai bien une inflammation de mes tendons fibulaires, qui auraient tendance à me chauffer sur l'agraphe chirurgicale. Bon, comme ça, ça ne vous parle pas, et à moi non plus. :-)

Demain après-midi, je passerai un coup de fil à mon chirurgien pour lui lire les résultats, et suivre ses recommendations. En attendant, on continue le Nifluril une fois par jour en massage.

A part ça, ma cheville fut la cheville la plus coopérative du monde ce samedi, jour de mon mariage. En marche depuis 6h30, perchée sur des talons de 5 cms et pratiquement pas reposée jusqu'à 3 heures du matin...et pourtant...je n'ai presque pas ressenti de douleurs.

Aussi sage qu'une image. Elle mérite que je prenne bien soin d'elle lors de mon voyage de noces en Sicile. Départ vendredi matin !

jeudi 14 août 2008

Quelle mémoire !

Milieu de mois sonne et le papillon se consacre son rituel : la visite chez son chirurgien orthopédique.

Après le récit de mes douleurs quotidiennes, et une petite manipulation de ma cheville, mon chirurgien s'inquiète de ces douleurs chroniques. Je vais devoir faire une échographie de mon pied, pour en connaître leur origine. Selon lui, nous avons sans doute affaire à une inflammation de mes tendons.

D'ici là, je dois ménager mes efforts, et me masser la cheville avec du Nifluril Gel.

En nous quittant, il nous a félicité pour notre mariage trés prochain. Comme quoi...un chirurgien peut avoir une certaine mémoire de la vie de ses patients.

Par contre, pour ce qui est de me ménager ces prochains jours...je lui donne l'adresse du restaurant de notre réception pour mettre en place la déco ? ;-)

mardi 12 août 2008

Et ma cheville dans tout ça ?

Elle tient le coup, merci. :-)

Les douleurs sont toujours plus ou moins les mêmes : tendons qui tirent quand la marche est trop rapide, cheville qui se bloque dès que je marche après un long repos. J'ai commencé à me faire une raison : je sais que ces douleurs ne vont pas disparaître tout de suite. On appelle ça les douleurs chroniques d'une cheville opérée.

Cette semaine, j'essaie d'économiser ma cheville un maximum, en vue de la grosse journée qui l'attend samedi. Debout à 6h, de longues heures sur des talons de 5 cms et de nombreux déhanchés jusqu'au bout de la nuit...je vais lui en demander beaucoup.

Sinon, j'ai commencé à "casser" mes chaussures de mariée. Ce qui fait beaucoup rire le futur mari, qui ne comprend pas l'utilité de casser des chaussures allongée sur un canapé.

Ben...en même temps...quand je suis chez moi j'ai pas l'habitude de faire du jogging... :-)

samedi 9 août 2008

L'horizon s'éclaircit

Le rendez-vous avec le médecin conseil s'est bien passé. Moi qui m'attendais à un véritable interrogatoire de police, il n'en a rien été. Après une trés rapide manipulation de ma cheville, il a vu que mon dossier était bloqué depuis le 1er juillet. Il s'est dépêché de me sortir un papier nommé "protocole de guérison" et à faire remplir par mon médecin traitant. Ce document signé et amené à son secrétariat permettra à ma situation de se débloquer.

Ne me demandez pas pourquoi un papier concernant mon état physique doit être rempli par mon médecin traitant et non le chirurgien qui m'a opéré. Vu la mine du médecin conseil lorsqu'il m'a tendu ce papier, il semble trouver cette situation aussi absurde que moi.

Quoi qu'il en soit, pour lui, mon arrêt est justifié. Il me laisse jusqu'en janvier 2009 pour totalement me rétablir et reprendre mon travail. Vu que je suis trés régulièrement en contact avec ma DRH pour une reprise à la rentrée sur un tout nouveau poste, le timing devrait être amplement respecté.

J'ai vu le remplaçant de mon médecin traitant quelques heures plus tard. Après une rapide manipulation de ma cheville et quelques conseils plutôt surréalistes (je respecte la médecine généraliste, mais j'écoute en priorité les conseils de mon chirurgien), il a rempli ce fameux sésame. Que je ramènerai au médecin conseil lundi matin à la première heure.

En espérant que mes indemnités reviendront avant mon mariage, histoire d'avoir l'esprit tranquille le jour j.